mercredi 10 juin 2015

Assassini

Tome 1 - Lame Damnée
de Jon Courtenay Grimwood
★★★☆


Résumé du quatrième de couverture :
1407. Venise est à son apogée. Le duc Marco est aux commandes... en théorie. Comme il est niais, son oncle et sa tante gouvernent à sa place. Ils règnent sur les mers, dictent les lois et semblent tout-puissants. En réalité, ils craignent les assassins meilleurs que les leurs. Une nuit, tout bascule.
La cousine du duc, qui devait être mariée de force, est enlevée par des pirates mamelouks. La guerre est inévitable. Au même moment, Atilo, l'assassin en chef de Marco, tranche la gorge de sa dernière victime. Il s'apprête à rebrousser chemin lorsqu'il aperçoit un garçon penché sur le mourant, en train de boire à sa plaie. La vitesse à laquelle il esquive un poignard et escalade un mur stupéfie Atilo.
Le maître assassin sait qu'il doit à tout prix trouver le garçon. Non pour le tuer, mais pour en faire son apprenti...



Mon avis :
- J'ai d'abord été attiré par la couverture avec son atmosphère très sombre, même si au final le garçon ne ressemble pas vraiment à ça. Après j'ai vu la comparaison : "Le meilleur roman de vampire depuis Lestat le Vampire d'Anne Rice" Je n'aime pas du tout ce genre de phrase car c'est souvent juste des coup de pub loin de la vérité. Je suis fan d'Anne Rice, alors je me suis dit pourquoi pas en fin de compte. Et comme je le pensais on ne peut pas comparer. 
- C'est un bon roman. Avec une histoire complexe, peut-être trop. Mais bon, j'étais épuisée quand je l'ai lu donc une deuxième lecture s'impose. Il y a beaucoup de personnage et on saute un peu trop de l'un à l'autre, ce qui rend difficile de rentrer dans l'intrigue au début. J'ai trouvé aussi qu'il manquait certaine scène pour expliquer un peu plus le quotidien ou faire le lien entre les événements importants. Par exemple, Atilo capture le garçon, et puis j'attendais avec impatience leur première conversation, pour voir comment il arriverait à apprivoiser cette étrange créature. Mais non, rien. On passe tout de suite, au début de la formation avec le garçon qui suit Atilo comme un petit chien, sauvage, mais quand même docile. 
- Comme je l'ai dit il y a pas mal de personnage, dont certains historique puisque descendants de Marco Polo. Heureusement, il y a un arbre généalogique pour s'y retrouver et une carte de Venise, même si je l'ai trouvé pas très précise. 
- Le garçon, appelé Tycho, est fascinant et mystérieux. Il a les cheveux long et argenté, ainsi que des capacités et appétit hors du commun. Très loin du jeune sur la couverture, n'est-ce pas ?Est-ce un vampire ou non ? En tout cas pas un comme en a l'habitude de le voir. Il y a quand même pas mal de mélanges avec des loups-garous, sorcières, vampires et anges déchus. Tout cela m'a laissé un sentiment de brouillon et de chaos. 
- Atilo, n'est pas très intéressant. C'est un vieux assassin sans cœur qui veut laisser un nouveau chef derrière lui. Mais je ne lui ai pas trouvé particulièrement de profondeur. 
- Guillietta, la cousine de Marco, est plus intéressante. Je ne l'ai pas vraiment cernée, et son histoire avec Léopold très bizarre et je me suis demander en quoi en fait ce personnage masculin avait servi à par à rendre jaloux Tycho. 
- Le style est adapté à l'époque où se déroule l'histoire. Mais j'aurais bien aimé qu'il y ait des notes de bas de page pour expliquer certains termes de l'époque et de l'architecture vénitienne, ça m'a empêché de bien me représenter l'environnement.
- Je ne sais pas pourquoi, mais le portrait que l'auteur peint de Venise ne me plait pas trop. Tout est trop sombre, malsain. Personne n'est heureux, il n'y a que du malheur, que des mauvaises personnes. On en voit que ces mauvais côtés. Dommage, je préfère la manière dont Anne Rice la dépeint, sous toutes ses coutures, bonnes ET mauvaises. 
- Pour conclure, un bonne histoire qui se perd un peu par moment, mais qui laisse encore pleins de mystère pour la suite. Peut-être un peu trop politique aussi. Au bout d'un moment, toutes les intrigues se mélangent et je ne savais plus qui avait fait quoi. C'est Tycho qui rend vraiment l'histoire originale et agréable. 



Extrait début du chapitre un :
"Le garçon, nu, était suspendu à des murs de bois, maintenu par les chevilles et un poignet. Il s'était battu des jours durant pour libérer sa main gauche, se brûlant la peau sur des fers incandescents en s'efforçant de dégager ses doigts. La lutte l'avait laissé épuisé et - pour être tout à fait honnête - pas en meilleure posture qu'auparavant."


568 pages
Editions Bragelonne, Le Livre de Poche

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